La théorie de la régulation est apparue en France dans les années 70 ( Michel Aglietta, André Orléans, Benrnard Billaudot et Robert Boyer ) cette théorie est venue pour contrer plusieurs idées néoclassiques telles qu’il existe qu’un seul capitalisme générique, les régulationnistes en voient une multitude de capitalismes particuliers. Et le marché est auto régulateur pour les néoclassique alors que pour les Régulationnistes le marché est le résultat d’un équilibre négocié entre plusieurs institutions fondamentales : le régime monétaire , la forme de concurrence (le marché), les relations Etat économie , le rapport salariat et l’insertion de l’Etat dans l’économie internationale.
Cette théorie considère que toute croissance économique, même la plus impressionnante, peut s’arrêter et faire entrer un système en crise.
En analysant des systèmes de croissance et leurs déclins, les chercheurs ont déduit plusieurs choses. Tout d’abord, ils ont observé qu’il existait plusieurs systèmes d’accumulations différentes en fonction des États et que chaque État les développait de manière différente. Ensuite, ils ont vu que les mêmes actions avaient différents effets en fonction de ces différents systèmes. Ils en sont alors arrivés à la conclusion que le contexte dans lequel est établi un certain capitalisme est aussi important pour son bon fonctionnement que le système lui-même.
Les formes institutionnelles :
La théorie de la régulation considère le marché comme une construction sociale, à l’opposé de l’approche walrasienne de l’équilibre général.
L’économie de marché capitaliste repose sur des « institutions cachées », ces institutions permettent de maintenir la cohérence (la régulation) d’ensemble des échanges.
Il y a cinq formes institutionnelles :
1-Le régime monétaire : « ensemble des règles qui président à la gestion du système de paiements et de crédits » (Boyer, 2004, p.14). Autrement dit, c’est la valeur de la monnaie ainsi que les possibilités et contraintes de son utilisation.
2-Le marché comme construction sociale : le marché est un espace dans lequel les vendeurs et les acheteurs doivent s’entendre sur certaines règles pour pouvoir interagir et arriver à leurs fins: « le marché est une institution qui suppose accord sur la qualité, l’organisation des échanges, les conditions d’accès au marché, le mode de règlements des transactions. C’est donc une construction sociale » (Boyer, 2004, p. 18).
3-La concurrence : les différents types de concurrences (monopolistique, oligopolistique, etc.) influent sur la dynamique économique en place.
4-Le rapport salarial : l’interaction entre l’employeur et l’employé est une interaction particulière. Ce que l’employeur achète en embauchant de la main d’œuvre n’est pas un produit comme les autres. Les règles se rapportant à la définition de cette relation particulière auront également une influence sur l’équilibre permettant un système d’accumulation particulier.
5-L’insertion de l’État national dans l’économie internationale : bien que la théorie de la régulation prenne comme terrain d’analyse l’État national, l’interdépendance des différents États mène à voir ces relations internationales comme un élément à part entière de l’économie de ces derniers.
En conclusion la régulation d’un système économique est dépendante de c’est institutions, c’est l’équilibre qui sera trouvé dans leur arrangement qui permettra le fonctionnement et la stabilité d’un système économique.
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